Légion d'honneur décernée à M. Edouard Podyma
Mis en ligne: 2010-05-28
Lundi 17 mai, dans les salons de la préfecture du Calvados, Edouard Podyma, vétéran de la première Division Blindée polonaise et président de l’Association Nationale du Souvenir de la 1er Division Blindée Polonaise, a reçu des mains du préfet Christian Leyrit la légion d’honneur.
C’est au terme de longues démarches entreprises à l’origine par l’un de ses nombreux amis, Fernand Lebas, et avec l’appui de personnes de bonne volonté que M. Podyma s’est vu remettre cette décoration 66 ans après la bataille de la poche de Falaise Chambois.
L’équipe du Mémorial tient à le féliciter à l’occasion de cet honneur rendu, et mérité.
Aperçu biographique :
Edouard Podyma est né en 1923 en Pologne. Il arrive à l’âge de 7 ans dans une France saignée par quatre ans de guerre. C’est la Normandie, et notamment les mines de fer de la plaine de Caen – Falaise, qui vont fournir un emploi à sa famille.
Au terme d'une formation de mécanicien, Edouard Podyma est mobilisé et rejoint le camp de Coëtquidan, où sont formées les unités du gouvernement polonais en exil. Après la débâcle française, il parvient à gagner la Grande Bretagne. Là, il rejoindra la 1ère division blindée polonaise, avec laquelle il débarque en Normandie au tout début du mois d’août 1944.
C’est sur la côte 262 Nord qu’Edouard Podyma va mener son action la plus significative. Chauffeur d’un Sherman de commandement qui dirige les salves du 4th Medium Gun canadien (en support de l’artillerie polonaise), c’est sous le feu d’un Panther embusqué qui vient de détruire cinq Sherman sur le plateau de Boisjos qu’il parvient à mettre à l’abri son char et sa précieuse radio. Par cette action, qui a permis de maintenir l’appui des batteries d’artillerie, Edouard Podyma a grandement contribué à sauver l’ensemble du dispositif polonais sur la colline.
Les cinq Sherman polonais détruits au-dessus de Boisjos. Seul celui du Caporal Podyma survivra à l'attaque du Panther.
Après la Normandie, Edouard Podyma participe à la poursuite de l’ennemi dans le nord de la France, à la campagne de Belgique puis de Hollande pour finalement s’arrêter le 5 mai 1945 près de Wilhelmshaven en Allemagne. Il est démobilisé le 27 septembre 1946. Tout naturellement, il rejoint sa Normandie où il vit encore de nos jours.
Un article plus complet lui sera consacré prochainement dans la partie « Focus ».
Stéphane Jonot
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